Comme nous l’avions déjà exprimé cet été, la locale Ecolo de Leuze est favorable au projet de nouveau quartier. repenser l’habitat, faire coexister maraîchage, mobilité douce et performance énergétique, comment pourrions nous être contre… Mais subsistent néanmoins de nombreuses interrogations à éclaircir, de nombreux choix à « bétonner » :

⇒ Le nouveau quartier (Leuze-la-Neuve) ne peut pas se faire aux dépends de Leuze (« l’ancienne »). On constate que la Commune a déjà bien du mal à entretenir la ville actuellement…

⇒ Bien sur il faut de nouveaux logements. Alors encourageons d’avantage la restauration des chancres intra-muros encore nombreux.

⇒ Nous voulons, pour ce nouveau bâti, des objectifs ambitieux : ne nous contentons pas de maisons « bien isolées », nous voulons un quartier qui produise plus d’énergie qu’il n’en consomme, nous voulons un quartier à énergie positive.

⇒ Le montage financier (notamment la répartition entre public et promoteur privé) n’est pas suffisamment clair : qui financera quoi ?

⇒ Il faudra redoubler de prudence car, dans une dernière publication, Nature et Progrès souligne le décalage entre les intentions et les résultats lorsque le promoteur n’est pas le maître d’œuvre (business is business).

⇒ Malgré 10 % de logements sociaux (le minimum légale ! est ce suffisant ??), l’accessibilité à ces nouveaux logements ne doit pas être laissée aux seuls bobos fortunés !

⇒ Il fut question, pour encadrer le projet sur le long terme, de mettre sur pied un Comité de suivi : au départ très large. Bravo !! Il semble être beaucoup moins représentatif aujourd’hui ! En tout cas il n’en n’est pas fait mention dans le R.U.E. !

⇒ On se sent tout de même mal à l’aise entre ce que l’on met systématiquement en avant (un quartier durable, novateur, l’auto-approvisionnement, le maraîchage…) et ce qui apparaît de plus en plus : l’affectation d’une large partie des terres concernées pour de la recherche agronomique dédiée à la culture (industrielle) de la pomme de terre ! Soyons ici aussi plus ambitieux en exigeant un axe novateur : agriculture biologique, diversifiée, agroforesterie, autonomie fourragère, etc. Et veillons à permettre aux agriculteurs actuels d’être parties prenantes aux projets.

⇒ A cet égard, nous fûmes consternés de lire le dernier paragraphe du R.U.E. et de voir avec quel mépris on considère les agriculteurs qui, dans une période très difficile, occupent actuellement ces terres : « L’absence d’informations concernant les agriculteurs exploitant les prairies et terres agricoles du périmètre de l’étude ne nous a pas permis d’évaluer les impacts individualisés de la mise en œuvre du périmètre de l’étude sur ces exploitations agricoles. » !!!

⇒ Nous déplorons le fait que cet énorme dossier clef-sur-porte (comme d’autres !), qui va engager la ville pour longtemps et sans doute changer son visage, soit si rapidement emballé, dans la quasi indifférence du Conseil communal ! Où était-il question, dans les programmes des partis, de tels projets ?

⇒ Enfin, la rapidité avec laquelle Leuze réaffecte des terres (souvent de très haute qualité culturale) pose question. En Flandre, on ne pourra plus rien grappiller dès 2040 ! A méditer !

R.U.E. : Rapport urbanistique et environnemental.