Tout d’abord le conseiller en environnement est venu présenter les actions qu’il a mises en place depuis son engagement. Ecolo avait réclamé qu’un tel poste soit créé et confirme la nécessité absolue de mener des actions de sensibilisation de la population ou des agents communaux aux enjeux du développement durable, de mettre en place une politique environnementale ambitieuse à Leuze ou encore d’agir pour améliorer la biodiversité dans nos communes. Si nous saluons les actions mises en place par l’éco-conseiller, on peut regretter un manque d’ambition dans la démarche… bien sûr ce n’est pas facile, bien sûr il y a des réticences dans bien des secteurs et chez bien des personnes envers le changement, mais ce changement, cette révolution même, est nécessaire et urgente face à l’enjeu climatique ou au déclin de la biodiversité. Et ceux qui devraient montrer l’exemple ne sont guère mieux, quand on voit les impressions de tous les documents préparatoires du conseil communal demandées par certains conseillers (alors que disponible sur un server), il y a encore du boulot au niveau de la sensibilisation. Nous regrettons également que la concertation citoyenne soit encore très balbutiante dans ce domaine. Bien que cette concertation soit fortement encouragée pour l’élaboration du plan « Biodivercité » subsidié par la ministre Tellier, et que des citoyens soient demandeurs, aujourd’hui force est de constater que ce projet n’a pas été co-construit avec les citoyens. Dans le dossier du sens unique de circulation de la rue du Vieux-Pont, le service mobilité a d’ailleurs fait la démonstration qu’une telle concertation citoyenne est possible et qu’un simple « formulaire google » peut permettre de collecter des avis pertinents qui aident le politique à prendre des décisions éclairées ET justifiées. De manière générale, nous demandons également qu’un plan d’actions à long terme soit élaboré par le conseiller en environnement afin de jalonner les actions futures et le développement d’une véritable politique environnementale à Leuze. Un bon exercice donc que cet exposé devant le conseil qui permet à tous de mieux cerner le travail accompli mais aussi de proposer une évolution des démarches. Le groupe Ecolo a également rappelé sa demande que la conseillère pédagogique se prête au même exercice.

En fin de conseil, nous avons également rappelé au Bourgmestre que nous souhaitions être tenu informés des éléments que la commune étudie dans le cadre du plan de gestion qu’elle devra présenter au CRAC (Centre Régional d’Aide au Commune, qui aide ET contrôle les communes en difficulté financière). Sans revenir sur les responsabilités dans l’état actuel des finances et dont la majorité MR-Idées (au pouvoir depuis bientôt 10 ans, le MR beaucoup plus encore…) voudrait se dédouaner complètement, il nous semble important que les choix qui seront posés afin d’assainir les finances communales le soient de manière transparente. Au CPAS, notre appel a été entendu et un certain nombre de pistes ont été récemment présentées aux conseillers de l’action sociale et reprises hier par le bourgmestre comme notamment des diminutions de frais de fonctionnement, le report de certains investissements mais aussi des licenciements ou l’arrêt de la production des repas pour les écoles. Ce dernier point fait bondir Ecolo qui estime que la cuisine flambant neuve du CPAS doit être rentabilisée en l’utilisant pleinement, que la diminution du nombre de repas quotidien (la cuisine produirait toujours les repas du home) est contre-productive en terme de rentabilité, qu’une rationalisation dans le fonctionnement est sans doute plus pertinente et surtout que c’est un service dont la qualité a été reconnue de manière unanime à sa mise en place. Si des pistes sont donc sur la table, Ecolo sera attentif à la manière dont les nécessaires arbitrages seront faits et sur comment ce plan de gestion sera effectivement appliqué. En ce qui concerne la ville… nous resterons malheureusement sur notre faim… Une commission finances a bien été planifiée, mais au 13 juin… beaucoup trop tard selon Ecolo qui souhaite pouvoir analyser les chiffres en profondeur, poser des questions et faire acte de proposition.

Parmi les importantes dépenses de transfert qui grèvent le budget communal, il y aussi la RCA. Bien que la gestion s’y soit grandement améliorée durant cette législature, les choix du passé pèsent encore lourd sur les finances de la RCA et donc de la ville. La rénovation du site Dujardin, qui était jusque récemment présenté comme un projet rentable, et du site Motte en une salle de sport digne d’une capitale européenne, représentent des gouffres financiers qui, quoi qu’en dise la majorité, découlent de choix politiques. Et la situation est telle que le projet de reconstruction de la piscine, dont on sait déjà qu’il coûtera beaucoup plus chère qu’escompté, semble être sujet à d’intenses discussions… Le plan d’entreprise de la RCA qui nous a été présenté, nous semble trop ambitieux en terme de rentrées futures et ne pas tenir suffisamment compte de l’augmentation des dépenses de personnel et de remboursement d’emprunt dans le futur.

Samuel Batteux, Ingrid Deregnaucourt, Baptiste Leroy

Conseillers communaux Ecolo à Leuze-en-Hainaut