Conseil communal du 26 septembre 2022

Publié le 26 septembre 2022
Rédigé par 
Ingrid

Une importante délégation syndicale s’était réunie pour accueillir les conseillers communaux. Leur message était clair : les travailleurs ne doivent pas être les dindons de la farce et servir de variable d’ajustement budgétaire. Ecolo soutient évidemment ces travailleurs qui, dans la situation économique que l’on connait, s’inquiètent, à juste titre, pour leur avenir. Ils dénoncent le fait qu’aujourd’hui le plan de gestion imposé par le plan oxygène est en train de devenir un plan de restructuration qui cache son nom. Et la réponse de la majorité, inaudible pour les familles Concernées, est toujours la même : c’est la faute à la cotisation de responsabilisation et à l’inflation… Non ! Comme nous l’avons rappelé en séance, la cotisation de responsabilisation est due à la politique menée à Leuze depuis des décennies. Des années durant lesquelles, les mêmes qu’aujourd’hui ont choisi de ne pas nommer les agents communaux. On paie aujourd’hui cette gestion irresponsable ! Partout où il siège ecolo défendra les travailleurs et les services rendu à la population par l’administration communale et le groupe s’est mis à la disposition du syndicat pour une rencontre sur ces enjeux importants.

Le compte présenté pour l’année 2021 reflète bien cette situation budgétaire qui se dégrade. Le résultat à l’exercice propre reste positif mais une série d’indicateurs comme le résultat courant et le cash-flow font la grimace, signe d’une détérioration importante de la santé financière de la commune. Le résultat global montre d’ailleurs clairement une forte diminution des moyens de la commune qui s’appauvrit inexorablement… Et le budget 2022 qui était également revu lors de cette séance n’est guère plus encourageant ! De l’aveu même de la directrice financière, les ajustements risquent de ne pas tenir bien longtemps… la cotisation de responsabilisation du CPAS n’a par exemple pas pu être inscrite, comme elle l’aurait dû, à l’exercice propre sans quoi le budget aurait été en déficit. Les dépenses de fonctionnement ont été plafonnées mais il est peu probable que les services puissent fonctionner avec cette réduction de voilure et des dépassements d’enveloppes sont clairement attendus. D’autant que comme dans sa première version, il nous semble qu’une série de recettes sont surévaluées. Les additionnels à l’IPP étaient déjà en baisse dans le compte 2021 et on peut craindre le pire pour ceux-ci en 2022, notamment à cause de la crise sanitaire. La situation est donc grave et le plan oxygène, à grand renfort d’emprunt, ne permettra probablement à la commune que de tenir quelques années de plus… jusqu’en 2026 d’après les prévisions… alors que les emprunts seront à payer jusqu’en 2053…

Dans ce contexte, ecolo veut que la rigueur, et non l’austérité, soit appliquée partout ! Tous les services doivent faire les mêmes efforts pour que, comme réclamé par les représentants des agents, ce ne soit pas l’emploi qui serve à ajuster le budget. Au plan des économies, le contexte actuel encourage plus que jamais à la sobriété au niveau des dépenses énergétiques. Pour cela nous proposions hier qu’au sein de la commune de Leuze, comme cela se fait ailleurs, les employés de tous les niveaux, soient invités à participer à une journée de réflexion collective sur les économies d’énergies directes et rapides que la commune pourrait réaliser. La majorité va mettre en place des réunions avec les chefs de service qui devraient eux-mêmes se faire le relai des employés… Pour ecolo, ce n’est pas la bonne façon de faire ! Chacun devrait pouvoir, sur base volontaire, participer directement puisque chacun a des éléments à apporter à la construction de solution nouvelle. Il semble qu’à nouveau la participation et le collectif ne soient pas la priorité de la majorité !

Toujours dans le cadre de la bonne gestion des deniers publics, nous avons également demandé que la procédure consistant à accorder au président de l’office du Tourisme, Yves Deplus, des frais de représentation pour un montant de 3000 euros par an, net d’impôt et en l’absence totale de justificatifs, soit contrôlée et qu’un avis de légalité soit émis par le directeur général ou la directrice financière. Nous avons-nous-même interrogé un juriste qui confirme nos craintes quant à l’illégalité complète de cette procédure. Nous avions déjà évoqué ces craintes lors de l’AG de l’office du tourisme mais la majorité MR-Idées les avait balayées d’un revers de la main, argumentant qu’il s’agissait d’un point bétonné dans l’accord de majorité…

Et que dire du dossier Mahymobile, le musée communal de l’automobile dans lequel la ville investit à fond perdu depuis des années. En plus d’avoir remboursé des emprunts pour plus de 700.000 euros depuis 2003, la ville paie des assurances et le revenu cadastral pour plus de 40.000 euros par an. Et pour en retirer quoi ? Aucunement de la visibilité pour la ville en tout cas, puisque l’office du tourisme, encore lui, n’a jamais jugé bon d’établir un partenariat avec ce musée pour que les visiteurs découvrent d’autres éléments du patrimoine Leuzois. Certainement pas de l’argent non plus puisque Mahymobile ne paie même plus les 3,3% de rétrocession sur les entrées… Mahymobile ne paie en fait plus le moindre euro à la ville depuis 2016. Pas même l’euro symbolique du loyer qui lui a été accordé lors de la signature d’une nouvelle convention qui lui est très très favorable ! Qui donc a signé cette nouvelle convention qui prive la ville de rentrée d’argent depuis des années ? Un certain Lucien Rawart qui estime aujourd’hui que la gestion du passé n’a rien à voir avec les difficultés du présent.

Enfin et parce que nous sommes persuadés qu’aujourd’hui encore plus qu’hier la consultation et la participation citoyenne peuvent apporter des solutions, nous avons rappelé à l’échevine de l’environnement et de la participation que de nombreux appels à projets existaient pour la mise en place de politique de protection et développement de la nature. Ces projets, comme l’appel Biodivercité de la ministre Tellier, doivent le plus souvent être coconstruits avec les citoyens.

Ce ne fut pas le cas les deux années précédentes mais nous souhaitons que la réponse à l’appel 2023 puisse corriger le tir. Nous avons donc demandé qu’une consultation large de la population puisse être mise en place, via une campagne de communication intense, afin qu’un groupe de travail sur le développement de la nature se mette en place. L’échevine nous a annoncé que deux groupes cibles seraient rencontrés prochainement. Très bien ! Mais nous aspirons, et veillerons, à ce qu’une consultation large de la population soit également mise en place !

Samuel Batteux, Ingrid Deregnaucourt, Baptiste Leroy

Conseillers communaux Ecolo à Leuze-en-Hainaut